Le titre de l’exposition fait référence au système d’objets éducatifs inventé par Friedrich Froebel (1782-1852), père du « Kindergarten ». Froebel, inspiré par Johann Friedrich Pestalozzi, développa une méthode constituée de «dons» et d’«occupations», destinée à l’éducation des jeunes enfants. Celle-ci a été popularisée dans le monde entier dans le courant du 19ème siècle. Le matériel est proposé à l’enfant selon un ordre logique, suivant son développement et se référant aux similarités envisagées par Froebel entre toutes formes du vivant et les cristaux. Les notions géométriques y sont habitées par la question de la vie, du développement de l’univers et des forces et correspondances le régissant: « As above, so below », comme l’affirme cette maxime chère aux magiciens et mystiques.

Dans le livre « Inventing Kindergarten », Norman Brosterman fait l’hypothèse que les artistes et architectes modernes ont été fortement influencés par ce matériel à l’apparence abstraite et géométrique, ayant été en contact avec celui-ci en tant qu’élève ou formés à la méthode froebelienne en tant qu’éducateur.

Dans l’exposition « Grids & Sticks », il sera question de mesures de l’intelligence, de maisons à jouer, d’angles et de courbes, de chats manquants… de grilles et peut-être bien de quelques bâtonnets.