Le titre de l’œuvre : Vasco, est le nom d’un chien anti-drogue de la police qui fréquente la cour. L’œuvre est un assemblage sur mesure pour cette capsule, réalisée avec des matériaux locaux. Le sens de l’œuvre ne dépasse pas celui du hasard. La capsule est entièrement tapissée d’algues desséchées du lac encerclant l’île. Debout, une écorce d’arbre argentée est saupoudrée de cacao. A son pied est posé à plat un miroir concave en verre épais, utilisé jadis en salle de radiologie. En trois percements cachés par un bonbon argenté, une lumière intégrée s’allume alternativement ; la fréquence d’allumage ralentit et s’arrête aléatoirement sous l’une des billes argentées ; puis la roulette repart après extinction. Au centre du miroir une truffe au chocolat attend. Du plafond trois spots éclairent des détails. Des lumières supplémentaires sont glissées derrière les algues du plafond et des côtés, elles créent un cadre rétro éclairé. Certains y ont imaginé une plateforme de téléportation, une espèce d’objet non identifié posé dans un bois… entre temps la chose a bel et bien disparu.
AK, 19 nov. 2013
Dans le rôle de l’humain : Andreas Kressig
Image : Projet actuel des choses
Une œuvre réalisée avec le soutien de la planète Terre.
Remerciements à Quentin Berthet, Robert Kneuss et Patrick Quennoz.
L’expérience d’une « improvisation plastique » de A. Kressig pour le visiteur joue sur la simultanéité de plusieurs micro événements, provoquant une suite d’impressions. Il y a un tout à considérer : l’assemblage est l’œuvre, non les objets qui le constituent. Pourtant, chaque élément a sa raison d’être et peut indiquer une nouvelle direction. L’artiste défie les limites de l’œuvre d’art. En proposant des détails troublants et en rendant l’accès à ses oeuvres contraignant, au propre comme au figuré, l’artiste parie encore sur la réception de son travail. Jusqu’où l’observateur peut-il tirer des liens, découvrir les intentions sous-jacentes ; dépasser une certaine fascination d’un esthétisme subtilement travaillé.
Extrait de Détails, texte de Marie-Eve Knoerle, janvier 2008
24h/24h
Capsule 1 - Passage des Halles de l'Ile Genève