« Fragments », 2021
Sur le chemin de l’école, Matthieu Grillet traversait un terrain vague. Il observait la nature reprendre sa place parmi les restes de béton. Hors temps, son imaginaire était libre et infini face à ce monde incompréhensible. Depuis, ces espaces l’ont toujours fasciné.
Plus tard, ces lieux abandonnés, il les a occupés : maisons, immeubles, usines vides et autre terrains vagues. Il a toujours aimé la ville et particulièrement les zones industrielles, antithèse des zones naturelles.
En 2001, il découvre New-York et le quartier de Brooklyn. Il aime se balader et se perdre dans ces quartiers son appareil photo à la main. Il fige l’atmosphère de ces lieux, l’architecture des bâtiments, les ateliers, leurs bruits et leurs odeurs. L’incarnation de l’exploitation humaine, la pollution et le lourd pouvoir de destruction de l’homme sur son environnement le fascinent et le dégoûtent.
Habitant aux Acacias, à côté d’une des plus grandes zones industrielles de Genève, il observe comment ce quartier disparaît pour laisser place à un nouveau centre-ville.
Ces quartiers en mutation, il les décline en photos, gravures, dessins et surtout en maquettes en carton. Il a choisi d’utiliser cette technique et ses matériaux rencontrés lors ses explorations urbaines.
Ses œuvres relatent son enfance, ses parcours multiples et l’histoire contemporaine des villes.
Capsule visible 24/7 depuis le passage des Halles de l’île