Capsule 1.41

Alexandra
Häberli

Capsule 1.41

13.10 — 04.11.17
Vernissage: 

jeudi 12 octobre,  18h

Née en 1983, d’origine de Schaffhouse. Après le diplôme bachelor et master à la HEAD en 2011, elle vit et travaille maintenant à Genève.

 

Le travail d’Alexandra Häberli s’articule autour de compositions de couleurs et de formes qui font apparaître des paysages abstraits et figuratifs. La juxtaposition de ces éléments et d’un élément architectural, d’un bout de nature, de paysage ou d’urbanité est au centre de la recherche : à la fois une quête de contrastes et d’harmonie. La nature est influencée architecturalement, bétonnée, formée et arrangée. Des espaces interstitiels, des «îles» se forment et montrent une certaine artificialité du paysage. Les différentes recherches tournent autour de questions liées à notre environnement écologique, naturel et architectural. C’est un besoin de l’homme de créer son espace, de le diviser et délimiter, de définir des territoires, de «prendre des bouts», des les isoler pour recréer de nouveaux espaces, une thématique qui n’a jamais cessé d’être d’actualité. Est-ce que la nature est encore véritable nature, le paysage encore véritable paysage après avoir été transformé, retransformé, réaménagé et réassemblé?

«Un bout de nature est en vérité une contradiction; la nature n’est pas composée de bouts: elle est l’unité d’un tout, et au même instant où on lui en lève un bout, il ne s’agit plus tout à fait de nature, parce que seulement à l’intérieur de cette unité illimitée, de cette vague appartenant au flot entier il y a nature véritable. Pour le paysage le point essentiel est par contre la limitation, l’être-pris dans une perspective éphémère ou durable; même si sa base matérielle ou ses différentes parties peuvent apparaître comme nature tout court - pour être paysage, il exige un être-pour-soi optique peut-être, esthétique peut-être, selon la Stimmung peut-être, une autonomie singulière et caractéristique issue de l’unité indivisible de la nature, où chaque bout n’est que passage pour les toutes-puissances de l’existence.» (Georg Simmel)

Selon le projet ou le lieu, les travaux prennent forme à travers différentes techniques : le collage, la peinture, le relief ou la sculpture. Certains paysages sur papier sont «coupés» par le bord du papier, un choix de cadrage, tel le choix du point de vue lors d’une prise de photo. D’autres sont des îles flottant dans leur espace blanc du support. Le mur et le sol peut également devenir une partie du travail lors d’une installation. Les travaux sortent du cadre et du format rectangulaire, «ils passent les bornes» et incluent l’espace d’exposition. Libérés de ce cadre, les travaux se trouvent confrontés à une autre délimitation spatiale, celui du lieu.

Horaires: 

24h/24h depuis le passage des Halles de l'Île